C’est l’histoire d’un mec…non ce n’est pas du Coluche. C’est un certain Patrick Guillouard, ancien publicitaire parisien, qui, un jour, eut une révélation. Tout commence comme un conte de fées et qui se perpétue comme un conte de feuilles. “J’étais en voiture, un jour de printemps, j’ai ressenti un grand moment de bonheur et je me suis demandé comment je pouvais matérialiser cet instant de bien-être pour le transmettre”, rappelle Patrick Guillouard, qui a, ainsi, fait naître, en avril 1998, l'entreprise Carré de Trèfles. Une idée cueillie dans la lumière du Cotentin qui a germé : . Un rêve car les trèfles porte-bonheur ne poussent que très rarement ou jamais sur les parterres civilisés.

Et depuis, Carré de Trèfles est devenue la PME du bonheur de Patrick Guillouard. Une petite entreprise à Chateauneuf-Val-de-Bargis qui détient le monopole de la culture et de la commercialisation du porte-bonheur universel, le trèfle à quatre feuilles. Une histoire d’autant plus incroyable qu'en fait le trèfle à quatre feuilles n’existe pas. “On parle de 4 feuilles alors qu’il s’agit en fait d’une seule feuille de quatre folioles” d’où le nom de trifolium repens, explique aujourd’hui encore l’homme de Carré de Trèfles. Mais entendre : tu m’offres un trèfle à quatre folioles, cela manquerait de charme et de romantisme.

Le trifolium repens est ainsi l’ami préféré de Patrick Guillouard. Il le déploie partout : marque-pages, bijoux, porte-clefs, ronds de serviettes… après l’avoir découvert par hasard, en 1999 dans les laboratoires du Docteur Claire Mousset Desclas, à l’INRA de Bourgogne : “J’ai pris rendez-vous avec elle et je lui ai expliqué mon projet. J’ai déposé un dossier. C’est comme cela que j’ai obtenu l’exclusivité mondiale de la culture du trèfle à quatre feuilles sous licence de l’INRA”.

Depuis 1999, Carré de Trèfles croît à son rythme “Je tiens à ce que nous restions une entreprise artisanale”. Il n’en reste que 13 à 20000 trèfles par an sont cultivés dans un lieu secret dans le nord de la Nièvre. Carré de Trèfles, c’est aujourd’hui un catalogue de 150 références et une vingtaine de pièces nouvelles par an créées par Géraldine, la fille de Patrick Guillouard.